A chacun son sommet

A chacun son sommet

BALAITOUS : un Géant de Granit

 

Un beau pic des Pyrénées. Voilà ce que représente à mes yeux le Balaïtous. Une belle ascension à réaliser, avec de multiples choix d’itinéraires pour atteindre ce sommet à 3144 m d’altitude. Celui que j’ai choisi, en ce mois d’août 2011, me fit partir de la Vallée d’Ossau. Plus précisément de ce fameux Caillou de Soques, que je commence à bien connaître (Escapades en Ossau). Au sommet du Balaïtous, c'est un large panorama sur toutes les Pyrénées Atlantiques et les Hautes Pyrénées. Des premiers Pics du Pays Basque... aux nombreux 3000 du Massif du Vignemale, de Gavarnie et au-delà.

 

 

De Laruns, à l'entrée de la Vallée d'Ossau, il suffit donc de prendre la direction de l’Espagne et du Col du Portalet et de s’arrêter au Caillou de Soques (juste après le panneau d’entrée du Parc National des Pyrénées). Facile à repérer : il y a suffisamment de place pour laisser son véhicule… et les fameuses cabanes de Soques sont en évidence. En quelques lacets, le chemin serpente dans un agréable sous-bois… pour ensuite atteindre le Vallon d’Arrious. Dès le départ, ça monte bien sec. 

 

(zoomer avec la souris pour agrandir la carte)

 

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On franchit une petite passerelle qui nous permet de monter dans ce beau vallon. Ne pas hésiter à se retourner pour contempler, derrière nous, le fameux Pic du Midi d’Ossau et le Vallon de Pombie. Bientôt, on croise de belles vaches à la robe beige, puis de magnifiques chevaux sauvages, bien plus grands que les pottocks du Pays Basque. Ils sont très calmes et on peut passer à proximité. 

 


 

Le Vallon d'Arrious

 

 

L’agréable sentier chemine assez tranquillement et nous fait passer devant la Quèbe d’Arrious à 1865 m d’altitude. C’est un gros caillou que j’ai surnommé le « caillou des Darmaillacq ». Au fond du vallon, le sentier prend de l’altitude en direction du Col d’Arrious. En quelques zigzags, nous voilà pratiquement au niveau du Col, qu’il ne faut pas rejoindre. En effet, l’itinéraire passe par le Passage d’Orteig sur la droite. C’est une portion un peu aérienne, très bien équipée, qui permet d’éviter de faire la boucle par le Lac d’Artouste (magnifique Lac que l’on voit très bien à ce niveau).


En direction du Passage d’Orteig, on longe le petit Lac d’Arrious pour rejoindre bien vite ce court passage d’Orteig. Une main courante dans la paroi permet de s’assurer si besoin. Une brève remontée nous fait dominer le Lac d’Arremoulit et son petit refuge. Très beau point de vue sur le Pic d’Arriel (2824 m)… et le Balaïtous. Les nombreux cairns (dont certains sont de toute beauté) nous guident vers le refuge à 2305 m. C'est vraiment un beau refuge de montagne comme je les aime. 

 


 

Les Lacs d'Arriel

 

 

 A l'assaut du Balaïtous

 

 

Du refuge, longer la rive gauche du Lac au nord est en direction du Col d’Arrémoulit à 2448 m. Il est possible de passer par le Col du Palas si on le souhaite. Une fois au Col, la vue est de toute beauté sur les Lacs d’Arriel et le Pic du Palas. Et bien entendu, le Balaïtous est devant nous ! La descente est directe dans le pentu, parmi les blocs et les caillasses fuyantes. Attention aux chevilles ! On contourne le Lac d’Arriel par la droite pour rejoindre en face un vallon qui conduit au Gourg Glacé (un Lac). Cela se fait assez vite. Une belle cascade ajoute à la beauté de cet environnement bien montagnard. 

 

 

 La Grande Diagonale

 


 

Une fois au Gourg Glacé, à la côté 2404 m, il suffit de le longer par la gauche pour poursuivre vers le fond du Vallon, parmi les blocs. Les cairns rythment bien la progression. Le Balaïtous se rapproche. Il faut bien repérer, juste dans l’axe de progression, une zone un peu plus sombre au pied de ce géant de granit. Là se trouve l’Abri Michaud à 2698 m d’altitude. L’objectif est en effet de prendre pied à l’entrée de la « Grande Diagonale » qui conduit au Sommet du Balaïtous.

 

Une voie (plus à droite) permet de passer par la Brèche Latour et donc d’éviter la « Grande Diagonale ». C'est la voie conseillée s'il reste de la neige dans la « Grande Diagonale ». Une fois à l’Abri Michaud (une caverne qui peut servir d’abri de secours en cas de mauvais temps), remonter un large couloir avec de nombreux éboulis. L'itinéraire est franchement évident dans cette fracture de la montagne. Le port du casque est selon moi obligatoire à partir de ce point, car les chutes de pierres peuvent être fréquentes. Provoquées soit par d'autres cordées, soit de façon naturelle. 

 


 

Le Vignemale et l'Ossau

 

 

Les cheminées et vires

 

 

Le couloir nous mène jusqu’à une crête à la côte 2850 d’où on voit très clairement la première partie de la « Grande Diagonale » qui traverse en oblique toute cette face du Balaïtous. C’est précisément la crête frontière entre la France et l’Espagne. Le passage de la « Grande Diagonale » est assez impressionnant, même s’il ne présente pas de réelle difficulté, car c’est une vire assez large. Il faut juste progresser sans empressement… pour ne pas faire d’erreur d’itinéraire. Pour celles et ceux qui, comme moi, aiment ces à-pics impressionnants sur des centaines de mètres de vide… ce sont des sensations grisantes. 

 

Passé la côte 3040, voilà une brèche qui permet d’atteindre une seconde vire, très évidente. Une sorte de large corniche. La suivre pendant une centaine de mettre pour ensuite entreprendre une escalade assez facile directement dans la paroi. Si on quitte la vire trop tard… et que l’on arrive à une brèche (dite « des Isards »), c’est que l’on est resté trop longtemps sur la vire (ce qui fut mon cas !). Il faut donc faire demi-tour pour entreprendre l’escalade de ces quelques petites cheminées ! C’est un vrai plaisir avec tous ces sommets aux alentours. Ambiance haute montagne assurée ! Le mieux est de monter dans le bon rocher… plutôt que dans la partie en éboulis.

 


 

Le Gourg Glacé

 

 

Le Balaïtous à la descente 

 

 

On sort de la dernière cheminée par la droite et alors se dévoile le Sommet du Balaïtous, à 3144 m, avec son signal géodésique orné de loungta (drapeaux de prières). Reste quelques mètres à gravir et une fois tout là-haut, un large panorama permet un 360 degrés somptueux : Pic du Midi d’Ossau, Pic d’Arriel, Lurien, Palas, Cambalès, Pics d’Enfer, Garmo Négro, Picos de la Frondella… et bien sûr le Vignemale !


La descente se fait par le même itinéraire… et est tout aussi magnifique ! La Grande Diagonale se descend avec précaution bien sûr ! Une fois la crête frontière atteinte, il suffit alors de rejoindre le Gourg Glacé. On longe la cascade pour atteindre les Lacs d’Arriels… et le Col d’Arrémoulit. Puis le Refuge, le Passage d’Orteig… le Vallon d’Arrious et le Caillou de Soques. Bref, une superbe course de montagne ! Elle peut être réalisée en rando-course en une seule journée (à titre indicatif 4h30 pour l’aller et 3h15 pour le retour), ou en deux jours, en passant une nuit au refuge d’Arrémoulit. 

 

 

 

Les Lacs d'Arrémoulit et d'Artouste

 

 

L'Ossau et le Vallon d'Arrious

 

(tous les montages photos peuvent être agrandis en cliquant dessus)


Carte 1647 OT Vignemale – Ossau – Arrens – Cauterets – PN des Pyrénées.

Télécharger la trace GPS


22,5 km et 2500 d+

Départ du Caillou de Soques / Vallée d’Ossau


Reportage sur l’ascension du Vignemale



22/08/2011
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