6666, L’OCCITANE 2014 : Mi-Figue, Mi-Raisin
31 km. Voilà ce que je retiens de cette participation à la 6666, la course du Traileur Buissonier, Antoine Guillon. C’est le kilométrage entre Lamalou les Bains et Mons la Trivialle. Cette portion du parcours m’a enthousiasmé. De la variété, de la technicité, de la beauté. Un environnement particulièrement riche. De la fin de la nuit jusqu’au petit matin. Ce fut un régal, avec beaucoup de similitude avec le Grand Raid de la Réunion. J'ai retrouvé tout ce que j'aime dans le trail.
31 km, c’est un peu court sur 105 km. Car en effet, pour le reste, je n’ai pas été particulièrement emballé. Beaucoup de cailloux et de longues pistes. Et cela a fini par être assez rébarbatif et même, paradoxalement, monotone. C'est un comble sur une telle distance. Pourtant, ce fut le cas. Heureusement que la compagnie des participants était bien agréable et propice à de belles rencontres, tout comme la présence des nombreux bénévoles tout au long de ce parcours.
Je me souviendrai donc de ces remarquables chemins de pierres, de ces senteurs de thym, de ces magnifiques arbres tortueux, de cette belle lumière du Sud… et d’un superbe séjour entre amis. J’aurais tant aimé écrire un bel article sur cette 6666 que je voulais courir depuis plusieurs années. Mais ce ne sera pas le cas. Je suis très mitigé. Aussi bien sur l’ambiance générale, le balisage pas au top (ce qui m'a particulièrement surpris), et bien sûr le parcours en lui-même.
L’envie est toujours bien présente, la soif de découvrir de nouveaux endroits. Peut-être, simplement, que mon expérience me rend de plus en plus exigeant. Et que cette 6666, ne tient, selon moi, pas toutes ses promesses. Ou alors, plus humblement, je ne me retrouve pas dans ces promesses. Celle d’en baver, d’endurer, d’avaler du caillou. Moi, je prends part à un voyage, à une aventure. Et la 6666 ne correspond peut-être pas, simplement, à mes aspirations.
Ma satisfaction personnelle, c’est surtout d’avoir pu prendre le départ. D’avoir bien géré la distance de 105 km et le dénivelé de près de 6 000 m positif. D’être arrivé à Roquebrun en bon état après 23 heures de rando-course. De n’avoir aucune courbature et d’avoir réussi à mener à bien mon périple. Sortant d’une période de convalescence suite à une grave infection de la jambe droite (staphylocoque), j’étais tout simplement heureux d’être à la 6666, dont voici quelques clichés.
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