A chacun son sommet

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RAID 28 "2014" : A la recherche du Raid Perdu

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Parcourir forêts et campagnes, traverser des tunnels et des ruisseaux, longer des étangs et des bois, découvrir des hameaux et villages, le tout en grande partie de nuit. C’est l’idée du Raid 28 et de l’équipe Turoom. Pour sa 21ème édition, me voilà à nouveau en région parisienne pour prendre part à cette épreuve hivernale et atypique. Après deux participations en 2008 et 2009, marquées par des desseins divers, je suis cette fois de l’autre côté, celui de l’organisation. Cela faisait un petit moment que je souhaitais revenir auprès des Turooms. Et 2014 fut la bonne année. J’ai ainsi intégré la fameuse équipe des ouvreurs, l’OuverTuroom, constituée de Poussinette, Christian, Gilles, Henri et moi-même. Cinq Dunes d'Espoir pour ce Raid 28.
 
Partir 3 heures avant le départ officiel (18h au lieu de 21h), avec pour mission de s’assurer que les balises sont bien au bon endroit. Le tout, en vivant vraiment « son » Raid 28 et la définition des rôles de chacun. Bref, ce fut un plaisir d’œuvrer à cette belle et mythique épreuve qu’est le Raid 28. C’est le fruit du travail et de la cogitation d’un groupe de grands enfants. Dès lors que les éléments sont réunis et favorables, alors le Raid 28 devient un formidable terrain de jeux. J’avais perdu ce ressenti lors de l’édition 2009 à cause d’un parcours beaucoup trop urbain suite aux injonctions de l’ONF interdisant de parcourir les forêts de nuit (un comble pour le Raid 28). J’ai retrouvé en ce mois de janvier 2014 l’esprit original des Turooms.
 
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Le Raid 28, c’est d’abord une équipe et un état d’esprit partagé. Une équipe composée obligatoirement d’une féminine sur les cinq équipiers. Le Raid 28, c’est une épreuve entièrement en orientation. Il faut donc savoir quelque peu manier une boussole pour pouvoir s’en sortir. Le Raid 28, c’est une épreuve d’ultra endurance, de plus de 100 km, qui nécessite une certaine condition physique. Mais surtout, le Raid 28, c’est une grande chasse aux trésors, où il faut retrouver son esprit d’enfant, se prendre pleinement au jeu des trouvailles des traceurs… et vivre ainsi des moments intenses et inattendus. Pleins de surprises et de coups du sort. Bref, le Raid 28, c’est courir avec ses jambes, mais aussi sa tête.
 
Point de départ, en lisière de forêt, Montfort l’Amaury est une petite cité médiévale au charme certain et au riche passé historique. Ruines du château fort, Eglise Saint Pierre, Tour d’Anne de Bretagne, Maison de Maurice Ravel… Les participants du Raid 28 ont eu l’occasion de découvrir tout ce patrimoine grâce à une magnifique spéciale. Il s’agissait de trouver les premières balises grâce à une photo-composition d’images du village. Chaque balise se trouvait sur le lieu de prise de vue de chaque photo. Il fallait donc étudier les angles, les situations. Bonne mise en condition que nous avons réalisée le samedi après-midi, mais que les équipes officielles ont faite de nuit.
 
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Chose certaine, il faut dès le départ une cohésion de l’équipe. Avec un ou un(e) capitain(e), une stratégie et un mode opératoire. Le Raid 28 révèle les caractères de chacun. Dès lors que l’alchimie prend, c’est un régal. Et notre position d’ouvreurs nous a offert de sacrés bons moments partagés. Et aussi quelques moments de grande solitude… lorsqu’on se perd justement. Car il faut tout de même signaler que les organisateurs sont vraiment pingres en signalétique. Seulement 111 fanions sur le Raid 28 ! Du coup, il faut toujours rester concentré, l’esprit le moins embrumé possible, l’œil attentif aux moindres détails.
 
Je me souviens, en pleine nuit, de ma lecture d’une définition : « suivre la clôture de la st. Epur. » en : « suivre la clôture de la Sainte Epure » au lieu de : « suivre la clôture de la Station d’Epuration ». Ou bien de nous tromper du côté d’un canal (et de devoir refaire tout le tour). Avec le Raid 28, on se retrouve face à ses choix et ses erreurs. Mais dès qu’on trouve la balise à l’endroit précis, c’est un régal. Nous en avons pointé plus de 90 (dont une « mobile ») en jouant à fond nos rôles d’ouvreurs. Il nous a fallu juste en reposer deux. Une qui avait disparu, une seconde qui avait été dérobée. C’est en tout cas une superbe expérience, où l’on se délecte à l’avance de ce qui nous attend. Comme un film dont on ne connait pas le scénario.
 
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Et surtout, on prend conscience au fur et à mesure de la progression de l’énorme travail réalisé pour pouvoir organiser une telle épreuve. Sachant, en plus, qu’il y a en réalité 4 courses sur tout le weekend. Le Bures 28, le Semi-Raid 28, le Raid 28 et l’Ultra-Raid 28. Et à fortiori, que les parcours sont nouveaux chaque année (c’est le principe même de ce Raid). Au vu de cet énorme investissement, on comprend aisément pourquoi l’Equipe Turoom souhaite simplement que les participants qui s’inscrivent à une des courses du Raid 28 y viennent préparé – et surtout – dans les meilleurs dispositions physiques et mentales.
 
Le final du Raid 28, c’est (si tout va bien) le gymnase de Bures sur Yvette. Et l’ingénieux tracé nous y conduit, pas forcément de la manière la plus directe, mais avec beaucoup d’ingéniosité. Ce qui est certains, c’est que le Raid 28 n’est pas une épreuve comme les autres. Il faut avoir beaucoup d’humilité pour la vivre pleinement. Celles et ceux qui viennent en terrain conquis peuvent vite s’y casser les dents. Et ainsi passer à côté d’une grande épreuve. Les autres, justement, auront trouvé une belle aventure. Originale, pleine de surprises et avec un authentique esprit de baroudeur. J’ai retrouvé le Raid perdu. Merci à Papy et son équipe.
 
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01/02/2014
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