A chacun son sommet

A chacun son sommet

DEFI GLAZIG 2015 : Une symphonie du Trail

 
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14ème édition. Précurseur des trails en Bretagne et en France, le Trail Glazig est un des premiers rendez-vous de l’année. Bien sûr, on y revient avec plaisir. Sachant à quoi s’attendre, on ne souhaite qu’une chose : le beau temps. Et en Bretagne, il fait beau, quoi qu’en disent les esprits chagrins. Enfin, au moins une fois par jour. Et si ce n’est dans le ciel, ce sera dans les cœurs. Car ce qui est pour moi indissociable du trail, c’est la chaleur humaine. Et le Trail Glazig n’en manque pas.
 
Et en plus, dame météo fut généreuse en ce mois de février 2015. Du coup, entre paysages magnifiques, nature lumineuse et technicité des circuits, nous avons droit à un beau week-end trail. Pour moi, il s’agit d’enchaîner le Noz Trail de 18 km et le Trail de 45 km (le "Défi"). Comme le dira le speaker un peu avant le départ, ce n’est pas une petite ballade. Surtout à cette période de l’année. Bref, j’ai été prudent. J’ai pu profiter et savourer, tout en faisant de belles rencontres, une nouvelle fois.
 
 
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Le Noz Trail est parti à 19h de Plourhan le samedi soir. Pour rejoindre les côtes, nous empruntons des chemins particulièrement détrempés et boueux, suite aux pluies incessantes de la matinée. Bref, ça patauge bien. A l’aller, comme au retour, nous aurons droit au passage dans un tunnel. Eau bien froide jusqu’aux cuisses. Avec toutes les frontales, l’ambiance est particulièrement ludique, très bon enfant. D’autant que par endroit, il faut patienter un peu. Ainsi, pas de risque de sur-régime. 
 
Une fois en bord de mer, je dois dire que j’ai des frissons tellement le spectacle est beau. On peut se croire en montagne, en voyant devant nous toute cette ligne mouvante de lumières, et pareil en se retournant. Nous traversons la Plage des Moulins, puis la Plage des Godelins. Juste en face, à la Pointe de Trouquetet, les organisateurs ont posé des guirlandes lumineuses pour marquer le tracé et nous faire reprendre les terres.
 
 
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Plage des Godelins - Pointe de Trouquetet
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Magique. C’est le seul mot que j’ai encore à l’esprit. Je prendrai alors tout le temps de contempler (sachant de toute façon qu’on avance à la queue leu leu. Une fois en haut, la vue sur la Plage des Godelins offre encore un superbe spectacle. Comme lorsque l’on arrive à un col alpin et qu’on se retourne pour admirer. Toutes ces lucioles qui avancent sur le front de mer. Le parcours nous permet ensuite de rejoindre la Chapelle Notre Dame d’Espérance.
 
Puis nous rentrons dans les terres, en direction du Viaduc des Pourrhis. Nouvelle portion bien boueuse, nouveau passage dans l’eau bien froide (à contre-courant), puis nous filons vers la ligne d’arrivée. En juste moins de 2h, me voilà sous l’arche. Je ne passe même pas au ravitaillement, pour filer me doucher et partir pour Trebeurden, où des amis m’hébergent. Après cette belle sortie nocturne, nous parlons montagne et trail… avant de filer se coucher juste avant minuit.
 
 
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5h15 du mat, les traileurs s’éveillent. Bon petit déjeuner, puis direction Plourhan. Le départ du Trail est à 8h15. Nous arrivons avec une bonne marge. Une nouvelle fois, je suis impressionné par le nombre de participants. Plus qu’une mode, le trail est désormais une pratique complètement démocratisée. On ne peut que s’en féliciter. Surtout avec des organisations comme le Glazig, qui restent parfaitement dans cette philosophie nature et ne prennent jamais le traileur pour des vaches à lait.
 
La première partie du parcours, jusqu’à la mer, emprunte le même tracé que le Noz Trail. Avec une différence notable, le sol est moins détrempé. Les passages de cordes sont très sympas. Le niveau d’eau dans le tunnel a baissé. Bref, tout semble plus facile que la veille. En fait, simple constat : il fait jour... ça aide. A l’approche de la plage des Moulins, les lumières du levant sont superbes. Et déjà, beaucoup de monde sur le parcours à nous encourager.
 
 
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Glissades et jeux de cordes 
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A l'approche du Tunnel 
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La première portion, jusqu’à la Pointe du Petit Havre, est de toute beauté. Nous longeons les falaises, traversons les grèves. Le terrain est ardu et même assez technique par endroit. D’où l’intérêt d’avoir un pied montagnard. Pour autant, je suis surpris de l’engagement de certains coureurs et coureuses qui ne lésinent pas et vont à une vitesse stupéfiante sur les rochers et blocs mouillés et glissants. Et encore, la tête de course doit pratiquement voler sur ces portions.
 
Bon moi, je suis plutôt prudent, même si je ne traîne pas. J’en profite pour prendre quelques clichés de cette côte bretonne. Toujours aussi beau. Nous remontons au niveau de la Pointe de Trouquetet, pour ensuite virer à gauche et poursuivre vers Binic. Passé la Port, nous voilà au premier ravito. Généreux, comme les bénévoles. Je me ravitaille bien, puis me revoilà sur la Plage. Les sensations restent bonnes, même si je ressens une vraie envie de dormir. Soit le grand air frais, soit le déficit de sommeil.
 
La remontée vers la Pointe du Petit Havre est digne d’un terrain de montagne. Ce parcours du Glazig est décidemment complet et piégeux pour celles et ceux qui ne se gèrent pas. Nous terminons la boucle par un retour dans les terres pour revenir à Binic et à son ravito. Ensuite, nous traversons cette petite ville côtière pleine de charme pour poursuivre sur les chemins côtiers. Le ciel est beaucoup moins généreux, mais il ne pleut pas, c’est déjà ça. Pas de vent non plus. Heureusement, car il peut faire vite froid en Février.
 
 
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La beauté de la côte bretonne au petit matin 
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La Croix et la Pointe de Trouquetet 
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Nous voilà à nouveau à la Chapelle Notre Dame de l’Espérance. Nous continuons jusqu’à la Pointe du Sémaphore sur la commune de Saint Quai Portrieux. Point de passage par l’Ile de la Comtesse, car c’est marée montante. Toute cette section, en haut des falaises, entre les maisons ou en bord de plage, nous fait partager pleinement l’environnement breton. D’autant que la mer est belle ce dimanche matin. On peut y voir toutes les fameuses couleurs, dont ce « glazig ». 
 
La plage Saint Marc nous propose le quatrième ravito. Ça tombait bien, car je commençais à avoir bien faim. Toujours un superbe accueil. Je continue vers la Pointe de Bec de Vir. Désormais, la mer est d’un bleu lumineux. Le beau sentier est toujours exigeant. Ça descend et ça remonte. Bref, comme des sentiers côtiers bretons. Un peu comme la montagne somme toute. C’est ce que j’aime. A la Plage du Palus nous changeons de cap pour reprendre la direction de Plourhan.  
 
Le retour est un peu fastidieux. Un peu de route, des chemins blancs. Mais c’est difficile de faire autrement pour le traceur. En nous proposant un maximum de sentiers côtiers, il faut bien ensuite revenir au point de départ. Comme j’en ai gardé sous le pied, ça ne semble pas bien long et finalement, me voilà à nouveau à Plourhan après 5h30 de course. Et au ravitaillement, comme d’habitude, un carpaccio de Saint Jacques. Succulent !
 
 
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Un trail humide et généreux
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Un parcours technique et montagneux
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Une fois encore, tous mes remerciements à Samuel et à toute son équipe, aux bénévoles et aux partenaires. Un week end au Glazig reste toujours un grand moment. Les années passent et l’enthousiasme est toujours là. Toutes mes félicitations, car ce n’est pas toujours facile de garder un cap, savoir mobiliser les énergies autour d’un projet commun. Bref, de donner envie et d’avoir envie. Le Trail Glazig et ses organisateurs réunissent le challenge chaque année. Et ce depuis 14 ans. Merci. 
 
 
 
 


22/02/2015
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